La cheminée fait partie d’un ancien ensemble industriel, occupé successivement par une ancienne manufacture d’allumettes à partir de 1867, puis par le site de la Documentation Française. L’ensemble de la manufacture est entièrement reconstruit à partir de 1902 afin d’adapter les installations aux nouvelles normes de fabrication.

Par sa position centrale et sa grande hauteur (45 mètres), la cheminée domine entièrement le site et constitue le point focal de la composition. Elle demeure l’unique exemple de cheminée industrielle de cette taille encore conservé dans son intégralité, et est inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques par arrêté du 7 avril 2005.

Les objectifs du projet étaient d’assurer la pérennité de l’ouvrage, ainsi qu’une mise en valeur.

L’échafaudage de la cheminée « autostable » a constitué la première difficulté de la restauration. La cheminée présentait de nombreux désordres structurels : écrasements des briques, fissures, pertes de cerclages métalliques, etc. Par ailleurs, les parements de la cheminée étaient encrassés et les briques jointoyées au ciment.

Un nettoyage complet, le dégarnissage et rejointoiement au mortier de chaux, ainsi que le remplacement des briques cassées ou manquantes, ont été réalisés.

Les cerces de serrage métalliques ont été remplacées sur le modèles des cerces d’origine. Au niveau de la partie sommitale, un cerclage en fibres de verres a été mis en œuvre afin de consolider l’ensemble des décors, et un couronnement en fonte permettant le serrage et la protection contre les intempéries a été réalisé.